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Wahlen in Haiti – und kaum jemand ging hin *

Port-au-Prince. Am Sonntag (21. Juni) waren die Haitianer aufgerufen zur Wahl von einem Drittel der 30 Sitze im Senat, der zweiten Parlamentskammer. Kaum jemand ging hin, und das ganz ohne Aufruf zum Boykott oder Diskussionen über Sinn und Unsinn der Abstimmung. Wenn die Nichtbeteiligung an dem haitianischen Votum als Indikator für die Verfaßtheit der Gesellschaft gewertet würde, wäre das Ergebnis eindeutig: Haiti ist das »Land der Hoffnungslosen«.

Resignation macht sich nicht erst seit dem Sturz von Jean-Bertrand Aristide breit, auf den etwa die Hälfte der neuneinhalb Millionen Einwohner des Karibikstaats gesetzt hatten. Schon vor dem erzwungenen Abgang des Präsidenten im Feburar 2004 gehörte Haiti zu den ärmsten Ländern weltweit. Danach glitt es schnell in einen Status als »gescheiterter Staat«. Verwaltungs- und Unterdrückungsstrukturen wurden seit dem 30. April 2004 von 9500 Soldaten, Polizisten und Zivilisten der MINUSTAH (UN-Mission zur Stabilisierung Haitis) besetzt. Ohne diese wäre der seit 2006 regierende Präsident René Préval, ein Mann der ehemaligen Besatzungsmacht USA (1915–1934) und der französischen Kolonialisten ebenso, politikunfähig.

Bereits bei der ersten Runde der Teil-Sentatswahlen am 19. April beteiligten sich ganze elf Prozent der Wahlberechtigten. Am Sonntag könnten es noch weniger Menschen gewesen sein. Genaueres wird erste in etwa einer Woche bekannt sein. Doch interessiert das kaum jemanden, weil die Haitianer wissen: Nichts wird sich an ihrer Armut ändern.

Noch am Samstag (20. Juni) hatten sie versucht, Gerard Jean-Juste in der Kathedrale der Hauptstadt zu ehren: Der Priester für die Armen, einer der letzten Hoffnungsträger, war am 27. Mai verstorben, nun demonstrierten nach der Abschiedszeremonie Tausende gegen die politische Herrschaft, gegen Massenarmut und anhaltendes Elend. Dabei kam es zu Auseinandersetzungen mit Blauhelmsoldaten, die im Anschluß behaupteten, sich bedrängt gefühlt zu haben. Schüsse fielen, ein junger Mann starb.

* Aus: junge Welt, 23. Juni 2009


Haïti: second tour des sénatoriales sans incidents majeurs **

23 juin 2009

Les Haïtiens ont voté ce dimanche 21 avril en vue d’élire 11 parlementaires dans 9 départements du pays. 22 candidats étaient en compétition au cours du second tour de ce scrutin qui ne s’est pas grandement démarqué du premier tour en termes de participation populaire.

Le second tour des élections pour le renouvellement d’une dizaine de sièges au Sénat s’est déroulé sans incidents majeurs à travers le pays. Vers 4 :00 PM, le dépouillement des urnes, qui contenaient peu de bulletins de vote, débutaient dans les 1.370 centres de vote répartis sur le territoire national, à l’exception du département du Centre où les élections avaient été annulées au premier tour pour cause de violence.

Cependant, à l’issue de la journée, quelques observateurs ont remarqué une légère hausse du nombre d’électeurs ayant fait le déplacement. C’est l’opinion de Eranel Fameux, superviseur principal du Centre Culturel St Vincent de Paul. Vers 11 heures du matin, il affirmait : « il y a plus de personnes par rapport au premier tour ».

Rencontré au Lycée national de Cité Soleil, l’ambassadeur brésilien Igor Kipman a fait le même constat. « Cela marche extrêmement bien. C’est mieux au regard de ce que j’avais observé lors du premier tour. On peut le voir dans les urnes. C’est une démonstration de l’esprit démocratique des Haïtiens», a-t-il déclaré.

Pour le second tour des élections, à côté des campagnes de sensibilisation menées par le Conseil électoral provisoire (CEP), l’interdiction de circuler faite aux véhicules de transport public avait été levée. Ce qui aurait en partie contribué à cette hausse de la participation.

Pour certains électeurs, se rendre aux urnes n’est pas lié aux difficultés ou non de se déplacer, mais plutôt au sens du devoir envers le pays. Ainsi, la prêtresse du vaudou Damie Emmanuel a tenu à aller voter. « Je dois accomplir mon devoir civique. Si je ne le fais pas, c’est comme si j’abandonne mon pays », a-t-elle dit.

Un grand dispositif sécuritaire

Les casques bleus de la MINUSTAH, en renfort à la Police nationale d’Haïti (PNH), ont assuré la bonne tenue des élections dans les neuf départements. Quelque 4592 soldats de maintien de la paix et 1500 agents de la UNPol et de l’Unité de police constituée étaient déployés.

« Tout s’est bien passé selon le plan de sécurité intégrée établie en collaboration avec la PNH. Tous les acteurs ont bien réagi. On a beaucoup appris du 1er tour », a affirmé le chef d’Etat major de la composante militaire de la MINUSTAH, Colonel Martin Girard

Comme pour le premier tour, les agents de la PNH et les militaires de la MINUSTAH ont opéré des patrouilles dans les rues et établi des points fixes dans les zones jugées stratégiques. Leur présence était remarquée aux abords des centres de vote.

Aussi, dans l’Artibonite, les rares incidents rencontrés ont été vite circonscrits par les forces de sécurité de la PNH et de la MINUSTAH déployées en nombre important. Il faut noter qu’aux patrouilles fixes et mobiles sur terre, se sont ajoutées des patrouilles aériennes, durant toute la journée électorale.

« Nous sommes satisfaits à 99% de l’organisation de ces élections. Même les présidents des bureaux électoraux communaux (BEC) m’ont appelé pour exprimer leur satisfaction vis-à-vis du dispositif de sécurité mis en place », s’est réjoui le président du BED de l’Artibonite, Ralph Ederson Dieuconserve.

Dans les communes réputées chaudes comme Verrettes et La Chapelle dans le Bas-Artibonite, aucun incident majeur n’a été enregistré. « Nous avons su mettre en place un dispositif efficace pour faire échec à toute tentative de perturbation du scrutin », s’est félicité le conseiller du CEP, François Jasmin.

Néanmoins, quelques incidents ont émaillé le processus électoral un peu partout à travers le pays en dépit de la planification faite par les autorités électorales, le gouvernement et la PNH appuyée par la MINUSTAH. On a enregistré certains petits problèmes techniques, des incidents mineurs et même un mort dans la Grand Anse. v En dépit de la planification faite par les autorités électorales, on a néanmoins, enregistré certains petits problèmes techniques. De même, malgré le dispositif mis en place par la MINUSTAH et la Police nationale d’Haïti, des incidents mineurs ont émaillé le processus électoral dans divers endroits du pays. Dans le département de la Grand Anse, on a même déploré un mort. En effet, Jean Wilfrid Pierre, âgé de 27 ans, originaire du quartier populaire de Ste Hélène, a été tué à coups de machettes par des habitants de Gondayer (3e section communale de Jérémie), avec qui il avait une altercation. Cet incident s’est produit aux abords du Centre de vote de la localité.

La journée électorale était tendue dans le département du Sud-Est. Entre autres incidents, des bulletins ont été dérobés et quelques actes de violence enregistrés à Seguin, à Belle- Anse et dans ses sections communales Baie d’orange et Marbriol. Pour ramener l’ordre, plusieurs centres de vote ont été fermés durant plusieurs heures à Belle-Anse. Trois personnes ont également été blessées lors de nombreux incidents entre partisans des deux candidats en lice.

L’un des frères du sénateur Joseph Lambert, Raymond Lambert, a été interpellé en revenant de Belle-Anse. Plusieurs armes de gros calibre auraient été retrouvées dans son véhicule. Raymond Lambert qui est également le frère du candidat au Sénat Wencesclas Lambert est, selon la PNH, un policier affecté à la sécurité du sénateur Joseph Lambert. Par ailleurs, une intervention conjointe de l’Unité départementale de maintien de l’ordre (UDMO) et de l’UNPol a conduit à l’arrestation de 4 individus et la saisie de 5 armes à feu.

Les membres du BEC ont décidé d’annuler le processus électoral dans la section communale de Seguin où le bâtiment logeant le centre de vote a subi de sérieux dommages et le matériel électoral détruit. Il en est de même dans la section communale de Corail Lamothe où l’on a constaté le vol et la destruction du matériel électoral.

A la Section communale de Boucan Bélier, dans la commune de Cote-de-fer, des incidents sérieux ont entraîné la démission de 2 membres d’un centre de vote et la fermeture des bureaux dont ils étaient responsables. Par la suite, le matériel a été récupéré par les UNPol et des membres du BEC pour être déposé à la base mobile des militaires sri-lankaises dans la ville.

Dans le Nord-Est, au centre de vote localisé à l’Ecole Nationale Filles et Garçons de Ouanaminthe, des moments de tension entre des partisans des partis Lespwa et Fusion ont été enregistrés vers 1:00 PM. Le calme a été par la suite rétabli par les forces de l’ordre qui ont tiré en l’air pour éloigner la foule et procédé à l’arrestation de deux fauteurs de trouble qui ont été libérés par la suite.

Dans le département du Nord, les gens ont commencé à voter timidement aux environs de 7 :30 AM. Au centre de vote Jean XXIII au Cap-Haitien, le matériel sensible dans certains BV n’était pas disponible à l’heure, ce qui a retardé considérablement la mise en place et le déroulement du vote.

Toujours tôt dans la matinée, à l’Acul du Nord des membres des bureaux de vote embauchés au premier tour, et non reconduits pour le second tour, ont essayé de bloquer les deux centres de vote de Camp Louise. Après l’intervention de la PNH supportée par la MINUSTAH, la situation est revenue au calme.

Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) déplore les incidents qui ont prévalu notamment dans le département du Sud-Est. La conseillère Ginette Chérubin appelle à l’application de la loi électorale dans le cadre des fraudes enregistrées au cours des opérations de vote. Mme Chérubin rappelle que le document électoral prévoit l’exclusion pendant plusieurs années de tout candidat impliqué dans des magouilles politiques.

En dépit de ces incidents, la MINUSTAH a salué la bonne tenue du second tour des élections sénatoriales. Selon l’institution « les quelques tentatives de perturbation du processus ont donné lieu à une réponse appropriée de la Police Nationale Haïtienne, avec l’appui des forces militaires et de police de la MINUSTAH, permettant ainsi aux opérations électorales de se poursuivre normalement ».

Dans toutes les régions du pays, la MINUSTAH aide à récupérer le matériel électoral qui subit un premier tri dans les bases régionales de la Mission. En attendant la publication officielle des résultats, le matériel électoral sensible est en train d’être acheminé vers le Centre de Tabulation où les résultats seront traités.

** http://minustah.org


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